La pandémie de la covid s’est langoureusement immiscée dans nos habitudes de travail, jusqu’à les bouleverser complètement. Un an et demi après l’essor du virus, les entreprises s’adaptent jusque dans leur façon de recruter. La digitalisation des processus RH, qu’elle soit forcée ou non, leur a été, pour la plupart, bénéfique. Beaucoup de recruteurs saisissent désormais l’intérêt de solutions digitalisées telles que les évaluations de compétences en ligne. Tandis que la façon de recruter se modernise, l’objectif des recruteurs s’adapte lui aussi à de nouveaux standards. Comme le montre un récent rapport du Cabinet RH Robert Half, les priorités des DRH se détournent au profit d’un nouveau genre de compétences : Les compétences hybrides.
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Les compétences hybrides comme nouveau standard de recrutement
Aujourd’hui, la majorité des entreprises s’organise en équipes de travail dites “hybrides”. Les équipes sont désormais composées de collaborateurs en présentiel et d’autres en télétravail. Cette nouvelle organisation de travail découle jusqu’au sein même des compétences recherchées lors d’un recrutement.
La démocratisation de l’organisation hybride fait ainsi évoluer la nature des offres d’emploi. En fonction du type de poste, les recruteurs recherchent la symbiose parfaite entre compétences douces et compétences techniques. De ce fait, les recruteurs tendent à exiger davantage de compétences techniques pour des postes axés sur le relationnel. A contrario, les compétences douces sont de plus en plus exigées pour des postes techniques. Ces deux types de compétences sont alors complémentaires. Il ne s’agit pas d’accroître l’importance donnée aux soft skills, mais de les combiner aux hard skills. De ce fait, leur hybridation reflète un réel besoin de polyvalence dans la manière de travailler.
Même les comités d’admission des écoles de commerce imposent désormais leurs nouveaux critères d’entrée. Leurs ambitions de formation évoluent également. Aujourd’hui, beaucoup d’écoles de commerce travaillent en collaboration rapprochée avec des écoles d’ingénieurs dans le cadre de projets communs, de cours, voire de doubles diplômes.
Quelles compétences hybrides pour quels métiers ?
À l’aune de cette même année, marquée par la perpétuation de la covid et des mesures sanitaires sous-jacentes, les DRH détournent leurs préoccupations vers de nouveaux enjeux. Pour une grande majorité d’entre eux, les enjeux prioritaires consistent à :
- Améliorer la gestion des talents
- Identifier de nouvelles opportunités de développement
- Investir dans les nouvelles technologies
Ces nouvelles préoccupations, redorées par un contexte très incertain, sont d’une visée stratégique certaine. Elles se traduisent au cœur même du recrutement, dans la définition même des compétences recherchées. À l’inverse du télétravail, ces nouveaux besoins dépassent largement le cadre sanitaire actuel et promettent de s’installer sur la durée.
Dures ou douces, des compétences antagonistes à développer
Pour les métiers de la Tech, les candidats sont attendus sur leur capacité à communiquer, à collaborer au sein d’une équipe et sur certaines compétences managériales, notamment sur la gestion des projets.
Pour les métiers de la comptabilité, là aussi, les attentes se tournent vers le relationnel, sur la capacité à travailler en équipe et sur la relation client. L’esprit d’analyse caractéristique du comptable devra laisser une place pour la créativité
Concernant les métiers de la communication et du marketing, les candidats devront démontrer leur capacité à raisonner de manière analytique, avec l’interprétation de données occupant une place de plus en plus importante.
L’hybridation des compétences comme un idéal
Bien que les attentes en termes de compétences hybrides fluctuent d’un secteur ou d’une fonction à l’autre, force est de constater qu’il existe un idéal partagé par tous.
Naturellement curieux, d’une grande humilité et tolérant, cet archétype est un fin professionnel dont le savoir-faire, le savoir-être et le savoir-faire faire sont éminemment développés. C’est un expert dans son domaine, d’une grande fiabilité, et un gestionnaire de talent, à qui l’hybridation des connaissances et des compétences est innée.
La complémentarité des compétences se développe également en fonction des avancées technologiques. Le marqueteur d’il y a 15 ans ignorait totalement l’existence de logiciels web d’analyse d’audience, tels qu’Analytics. Aujourd’hui, beaucoup d’entre eux les considèrent comme un outil de référence qu’il faut s’efforcer de maîtriser.
Ce qu’il faut retenir
L’hybridation des compétences consiste à développer des compétences antagonistes, souvent de nature dure (hard skills) et douce (soft skills). Ainsi, cette hybridation permet au collaborateur de s’adapter au niveau de technicité croissant ainsi qu’au besoin d’innovation grandissant des entreprises.
Force est de constater que la pandémie de COVID-19 aura levé certaines nécessités déjà existantes, et de façon drastique. La demande des DRH en matière de compétences et d’évolutions change de concert avec ces nouveaux besoins. C’est pourquoi, il devient nécessaire d’intégrer ces nouvelles demandes au sein même de vos méthodes de recrutement, afin de s’assurer du potentiel hybride de vos futurs collaborateurs.